jeudi 30 septembre 2010

Mélatonine

            La mélatonine, souvent dénommée hormone du sommeil, est surtout connue comme étant l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques, et d'un certain point de vue, de pratiquement l'ensemble des sécrétions hormonales, chez l'Homme, chez tous les mammifères et semble-t-il chez la plupart des espèces animales complexes. Cette neurohormone est synthétisée à partir d'un neurotransmetteur, la sérotonine, qui dérive elle-même du tryptophane, un acide aminé essentiel. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l'absence de lumière.
La mélatonine semble avoir de multiples fonctions, autres qu'hormonales chez l'Homme et les mammifères, en particulier comme antioxydant. Elle semble aussi jouer un rôle dans le système immunitaire.
On a récemment découvert que diverses algues et plantes produisent aussi de la mélatonine L'organisme peut en extraire à partir de nombreuses plantes (dont par exemple le riz).

Références:http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine

structure  

La mélatonine (5-methoxy N-acétyltrytamine) a été isolée par Lerner en 1958 à partir d'extraits de glandes pinéales. A cette date, la seule activité reconnue pour la mélatonine était sa capacité d'agrégation pigmentaire chez le Xénope, raison pour laquelle cette espèce sera choisie pour cloner le premier récepteur mélatoninergique. 

Structure de la mélatonineStructure de la mélatonine


Biosynthèse 

La biosynthèse de mélatonine se décompose en deux temps, en effet, la mélatonine provient de la transformation du tryptophane, puis de la modification nocturne de sérotonine.

Synthèse diurne constitutive 

La sérotonine est synthétisée de façon constitutive le jour et même la nuit pour certains individus. Elle provient de la transformation du tryptophane faisant intervenir deux enzymes. Tout d'abord, le tryptophane est transformé en 5-hydroxytryptophane par l'enzyme tryptophane hydroxylase (TH). Le 5-hydroxytryptophane subit ensuite une autre modification par l'enzyme aminoacide aromatique décarboxylase (AA-DC) pour donner la sérotonine. La sérotonine est stockée dans la glande pinéale (ou épiphyse) au fur et à mesure de sa synthèse. La TH est une enzyme mitochondriale. C’est l’enzyme limitante de la production de sérotonine.

Synthèse nocturne régulée 

La nuit, la sérotonine est sécrétée et l'enzyme arylalkylamine-N-acétyltransférase (AA-NAT) catalyse sa dégradation en N-acétylsérotonine (ou N-acétyl-5 hydroxytryptamine). Ce composé est ensuite transformé en mélatonine (ou N-acétyl-5 méthoxytryptamine) grâce à l'enzyme hydroxyindole-O-méthyltransférase (HIOMT). L’AA-NAT est une enzyme photosensible et son activité est dépendante de la quantité de sérotonine. Elle est l’enzyme limitante de la production de mélatonine.

Régulation par l'AA-NAT 

Chez les rongeurs, l’adrénaline nocturne, par augmentation d’AMPc, active la transcription de l’AA-NAT puis l’inhibe par accumulation graduelle d’ICER (Induced cAMP Element Response), maximum en fin de nuit.
Chez les ongulés et les primates, l’adrénaline nocturne, par augmentation d’AMPc, inhibe la protéolyse de l’AA-NAT synthétisée de façon constitutive.

Références:http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine

                                                                Synthèse de la mélatonine

La mélatonine est une neurohormone synthétisée pendant la période nocturne à partir de la sérotonine dans la glande pinéale ou épiphyse. La sérotonine, synthétisée dans les pinéalocytes, est acétylée par l'arylalkylamine-N-acétyltransférase (AA-NAT) pour donner la N-acétylsérotonine. Cette dernière est ensuite méthylée par l'hydroxyindole-O-méthyltransférase (HIOMT) pour donner la mélatonine (cf schéma). Ces deux enzymes, toutes deux spécifiques de cette voie de synthèse, présentent des profils d'activité différents.
L'AA-NAT est l'enzyme limitante : elle est soumise à de nombreux mécanismes de régulation transcriptionnelle et/ou post-transcriptionnelle en fonction de l'espèce considérée permettant à l'enzyme d'être active seulement pendant la période d'obscurité. L'activité de la AA-NAT est fortement régulée par l'alternance lumière/obscurité contrairement à l'HIOMT qui présente une activité constitutive tout au long du cycle nycthémère. Chez le rat, une exposition à un flash lumineux pendant la période d'obscurité entraîne une inhibition dans les 15 minutes de l'activité de la AA-NAT. Il en est de même chez l'homme.

  

Régulation de la synthèse de mélatonine

Les informations lumineuses qui régulent l'activité de la AA-NAT parviennent à la glande pinéale par une voie polysynaptique. Chez les mammifères, les photorécepteurs de la rétine convertissent la lumière en signaux électriques qui sont transmis aux noyaux suprachiasmatiques principalement via le faisceau rétinohypothalamique. Les noyaux suprachiasmatiques constituent l'horloge interne de l'organisme des mammifères. Les informations lumineuses sont ensuite transmises via le noyau paraventriculaire du thalamus au ganglion cervical supérieur puis dans les fibres noradrénergiques sympathiques post-ganglionnaires à la glande pinéale.
La synthèse de mélatonine est par conséquent principalement contrôlée par la noradrénaline qui va stimuler pendant la période nocturne les récepteurs adrénergiques b1 présents sur les pinéalocytes. Cette stimulation des récepteurs b1 entraîne une augmentation des taux d'AMPc dans les pinéalocytes puis une augmentation de l'activité de la AA-NAT.
Le rythme de mélatonine est donc directement contrôlé par la photopériode et la durée de la synthèse est positivement corrélée à celle de la période d'obscurité. La mélatonine secrétée dans la circulation sanguine transmettra à toutes structures centrales ou périphériques, exprimant des récepteurs ou sites mélatoninergiques, cette information sur la photopériode, permettant ainsi à l'animal une adaptation physiologique aux alternances jour/nuit ou aux saisons.
Chez l'homme comme chez l'animal, les taux plasmatiques nocturnes de mélatonine varient entre 30 et 200 pg/ml avec un pic dans la seconde partie de la nuit. Les profils plasmatiques de mélatonine
 
 

Références:http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pharmaco/melatonine.htm

Récepteurs mélatoninergiques

1. Historique

Les premiers sites de liaison à la mélatonine ont été mis en évidence en 1984 grâce à la synthèse d'un radioligand, la 2-[125 I] -iodo-mélatonine qui est toujours utilisée à ce jour dans la majorité des études de déplacement.
Ce ligand a permis de mettre en évidence deux catégories de sites de liaisons appelés ML1 et ML2 qui présentaient respectivement une haute (pM) et une faible (nM) affinité pour la 2-iodo-mélatonine. Le site ML1 avait été caractérisé comme étant couplé à une protéine G car sensible au GTP. Le site ML2 n'était lui pas sensible aux analogues du GTP.
C'est en 1994 que le groupe de Reppert a cloné le premier récepteur mélatoninergique par la technique de clonage par expression à partir de mélanophores de Xénope immortalisés. Deux autres récepteurs, cette fois humains, furent clonés la même année par le même groupe. Ces trois récepteurs correspondant aux sites ML1 furent appelés Mel1A et Mel1B pour les récepteurs humains et Mel1C pour le récepteur de Xénope.
D'un point de vue moléculaire, c'est trois sous-types réceptoriels appartiennent à la famille des récepteurs à sept segments transmembranaires couplés aux protéines G et présentent une homologie de séquence de 60 %. Ces trois récepteurs présentent une même particularité : dans la deuxième boucle intracellulaire, une séquence d'acides aminés (NRY) commune à tous les récepteurs couplés aux protéines G est remplacée par la séquence DRY et dans le septième segment transmembranaire, une séquence NAXXY est remplacée par NPXXY.
Ces deux particularités font que ces trois sous-types réceptoriels mélatoninergiques peuvent être considérés comme une sous-famille dans cette famille des récepteurs couplés aux protéines G.
C'est en 1998 que le comité de Nomenclature de l'Union Internationale de Pharmacologie (IUPHAR) a approuvé une nouvelle nomenclature : mt1 pour le Mel1A, MT2 pour le Mel1B. Le Mel1C, qui n'a pour l'instant pas été mis en évidence chez les mammifères, reste appelé Mel1C. Le site ML2, qui n'a pas encore été cloné, a été nommé MT3. L'abréviation utilisée pour la mélatonine sera MLT. C'est désormais cette nouvelle nomenclature officielle qui doit être utilisée.

2. Récepteurs mt1

Les récepteurs mt1 ont été intégralement clonés chez l'homme, le mouton, la souris, le hamster et partiellement chez le rat. Le système de transduction des récepteurs mt1 est principalement lié à une inhibition de l'adényl-cyclase via une protéine Gi. Une autre voie parallèle impliquant toujours une protéine Gi potentialise l'activation de la phospholipase C (Godsen et Reppert, 1997).
La distribution tissulaire des récepteurs mt1 a été réalisée par des techniques d'hybridation in situ et de PCR (Polymerase Chain Reaction) mais aussi pour ce récepteur par immunocytochimie grâce à la synthèse d'un anticorps de ce récepteur.
Des études de polymorphismes ont été réalisées pour les récepteurs mt1 humain et de mouton. Un certain nombre de mutations affectant au plus un acide aminé ont été reportées sans modifications majeures sur l'activité de ce récepteur, tout au moins en ce qui concerne l'affinité pour la mélatonine.
Chez l'homme, au niveau central, les récepteurs mt1 sont présents dans les noyaux suprachiasmatiques, la pars tuberalis de l'hypophyse, le noyau paraventriculaire du thalamus, le cortex cerebelleux, l'hippocampe et le cortex (pariétal, occipital, temporal et frontal). Chez la souris C3H/HeN, la distribution tissulaire est comparable à celle de l'homme.
Au niveau périphérique chez l'homme, les récepteurs mt1 ont été observés dans le rein par immunocytochimie. Chez le rat, les récepteurs mt1 sont présents au niveau de l'artère caudale.
Le nombre de récepteurs mt1 mais aussi MT2, exprimés dans les structures mentionnées ci-dessus, est de l'ordre de la fento-mole par milligramme de protéines, donc très faible comparé à d'autres types réceptoriels. Cette faible densité ne facilite pas, voire ne permet pas dans certains tissus, la mise en évidence des récepteurs mt1, même en utilisant des techniques très sensibles de biologie moléculaire. Ainsi, certaines structures répondent à la mélatonine bien qu'aucun site mélatoninergique n'ait été détecté. Ceci explique aussi peut-être le fait qu'un certain nombre de sites mélatoninergiques observés par autoradiographie n'aient pas été identifiés comme mt1 ou MT2 à moins qu'il s'agisse, pour certains, d'autres sous-types réceptoriels non encore caractérisés.
Le rôle physiologique des récepteurs mt1 n'a pas encore clairement été établi. Trois modèles fonctionnels sont actuellement utilisés dans lesquels la mélatonine est active via les récepteurs mt1 :
  • sur artère caudale de rat isolée, la mélatonine potentialise la vasoconstriction induite par stimulation électrique ou par la noradrénaline,

  • sur culture primaire de cellules de pars tuberalis de mouton, la mélatonine inhibe la production d'AMPc induite par une stimulation à la Forskoline,

  • sur coupe de noyaux suprachiasmatiques de souris, la mélatonine inhibe l'activité neuronale spontanée.


  • Une lignée de souris n'exprimant plus le récepteur mt1 (KO) a été obtenue. La mélatonine chez ces souris n'inhibe plus l'activité neuronale spontanée.
    Il n'existe à ce jour aucun ligand sélectif décrit des récepteurs mt1 vis à vis des MT2.
    La 2-[125 I] -iodomélatonine (Kd » 30 pM) et la [3H] -melatonine (Kd = 129 pM) sont les seuls radioligands utilisés. Les principaux agonistes non sélectifs utilisés dans les études pharmacologiques sont la 2-iodomélatonine, le S 20098, la 6-chloromélatonine, le GR 196429. Les antagonistes non sélectifs des deux sous-types mt1 et MT2 sont le luzindole, le
    S 20928 et le S 22153.

    3. Récepteurs MT2

    Les récepteurs MT2 ont été clonés intégralement chez l'homme et la souris et partiellement chez le rat. Chez le mouton et le hamster, le MT2 ne serait pas exprimé.
    Comme pour les récepteurs mt1, le système de transduction des récepteurs MT2 est principalement lié à une inhibition de l'adényl-cyclase via une protéine Gi. Une autre voie qui modulerait les taux de GMPc a récemment été décrite.
    La distribution tissulaire des récepteurs MT2 n'a fait l'objet que de quelques études. Chez l'homme et la souris, le récepteur MT2 est exprimé dans la rétine et l'hippocampe et probablement dans d'autres structures centrales non identifiées, comme le suggère le signal obtenu sur l'ensemble du cerveau humain.
    Un seul modèle physiologique impliquant les récepteurs MT2 a été décrit. Il s'agit de l'inhibition par la mélatonine de la libération de dopamine dans la rétine de lapin.
    Les récepteurs MT2 pourraient aussi médier l'activité de synchronisation de la mélatonine sur le noyau suprachiasmatique, l'horloge interne de l'organisme. En effet, sur coupes de noyau suprachiasmatique de souris KO mt1, la mélatonine n'inhibe plus l'activité spontanée des neurones du SCN mais elle conserve sa capacité d'avancer le rythme circadien d'activité neuronale. De plus, des études in vivo réalisées chez la souris ont montré que l'avance de phase du rythme circadien d'activité locomotrice par la mélatonine pouvait être antagonisée par un antagoniste sélectif des récepteurs MT2, le 4-P-PDOT.
    Contrairement au récepteur mt1, il existe des ligands sélectifs MT2 décrits comme antagonistes : 4-P-PDOT, 4-P-ADOT, GR 128107, 5-méthoxyluzindole (Dubocovich et al, 1997). Ces composés présentent un ratio de sélectivité mt1/MT2 de 100 à 360. Il n'existe pas d'agonistes sélectifs MT2 et c'est par conséquent les agonistes non sélectifs utilisés pour les récepteurs mt1 qui sont étudiés sur MT2.

    4. Sites MT3

    Le site de liaison mélatoninergique MT3 n'a pas encore été purifié et cloné, raison pour laquelle il figure en caractères italiques dans la Nomenclature IUPHAR.
    Il présente des caractéristiques différentes des récepteurs mt1 et MT2. En particulier, les études de déplacement sont réalisées à la température de 4°C probablement en raison des constantes de cinétiques d'association et de dissociation très rapides du ligand.
    Le site MT3 n'est pas couplé à une protéine G et sa voie de transduction passerait par une augmentation de la dégradation des phospoinositides.
    Contrairement aux récepteurs mt1 et MT2 il existe un radioligand sélectif la 2-[125 I] iodo-MCA-NAT qui a permis de rechercher le site dans différentes structures.
    Chez le hamster, le site MT3 a été mis en évidence au niveau central dans l'hippocampe, l'hypothalamus, le thalamus, le cortex frontal et au niveau périphérique dans le rein, le foie, l'intestin et le poumon. Le site MT3 a aussi été mis en évidence dans le cerveau de différentes espèces comme la souris, le rat ou le lapin. Le nombre de sites MT3 est comme pour les récepteurs mt1 et MT2 très faible (de l'ordre de la fentomole/mg de protéines).
    Le profil pharmacologique de ce site est différent de celui des récepteurs mt1 et MT2. En effet, ce site présente une affinité 100 fois plus faible pour la mélatonine (Ki » 60 nM) et une bonne affinité pour N-acétyl-sérotonine (Ki » 30 nM) et la prazosine (Ki » 7 nM) tandis que la sérotonine et des ligands adrénergiques ne se lient pas à ce site.
    Seul le MCA-NAT a été décrit comme sélectif des sites MT3 par rapport aux récepteurs mélatoninergiques mt1 et MT2 ainsi que vis à vis de nombreux autres récepteurs (sérotoninergiques, adrénergiques …).

    5. Sites nucléaires

    Des sites de liaison à la mélatonine ont été décrits sur des membranes nucléaires de foie (Hazlerigg et al, 1996) et sur les récepteurs rétinoïques RZRb . Les résultats obtenus sur les récepteurs rétinoïques sont très controversés, n'ayant pu être reproduits.
    La mélatonine est une molécule très lipophyle et par conséquent l'hypothèse de récepteurs mélatoninergiques nucléaires et/ou cytosoliques est probable.
     

    Références:http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pharmaco/melatonine.htm

     

     ROLE DE LA MELATONINE DANS LES RYTHMES     CIRCADIENS
     

     
    Les cycles veille-sommeil, la température corporelle, la sécrétion de cortisol et d'un certain nombre d'hormones sont cycliques et leur rythme est entraîné sur la période de 24 heures en relation avec l'environnement (l'alternance jour-nuit est le synchroniseur externe le plus puissant mais le rôle des facteurs sociaux est important chez l'homme). Dans les
    désordres des rythmes biologiques, la phase circadienne interne est soit déplacée soit prolongée par rapport aux 24 heures. Des études ont suggérées que le début (onset) de l'élévation nocturne de mélatonine en lumière faible (dim light) est un marqueur de la phase circadienne chez les sujets normaux, les aveugles et les patients voyant avec des désordres
    chronobiologiques (dim light mélatonine onset : DLMO).
    Chez certains  aveugles et chez des sujets habitant l'antarctique pendant l'hiver, le rythme de la sécrétion de mélatonine  est proche de 25 heures, c'est à dire que l'acrophase se décale d'environ 1 heure tous les jours.

    La mélatonine faciliterait le sommeil en provoquant notamment une diminution de la latence d'endormissement, et  éventuellement une amélioration de la microstructure du sommeil mais semble-il uniquement à des doses  supraphysiologiques. Elle serait en particulier efficace dans les insomnies provoquées ou les insomnies des gens âgés.
    Elle contribue à la sensation de fatigue et à la baisse de vigilance vespérale.

    La mélatonine appartient à la classe des chronobiotiques c'est à dire qu'elle modifie les rythmes dans le sens d'une  avance ou d'un retard de phase selon l'heure d'administration. Son administration au voisinage de l'heure  d'endormissement souhaité corrige les troubles des rythmes biologiques en provoquant une avance de phase des
    rythmes des performances mentales ou des variables physiologiques (y compris de sa propre sécrétion). La mélatonine  agit donc en favorisant le repositionnement de la sécrétion endogène et par suite le rephasage de l'ensemble du système  circadien. L'infusion de mélatonine en fin d'après midi ou le soir produit une avance de phase de l'acrophase de la
    sécrétion endogène de mélatonine et l'infusion le matin ou à midi un retard de phase. Il est possible de prévenir le jet lag  en donnant de la mélatonine à l'heure appropriée. Cette action chronobiotique de la mélatonine passe par les récepteurs  à la mélatonine du NSC. Ce n'est pas un hypnotique dans le sens où par elle-même elle n'induit pas le sommeil mais une
    fois administrée elle initie un certain nombre d'évènements conduisant  dans les 2-3 heures à l'ouverture d'une "porte du  sommeil".

    La diminution de la température interne vers 3-4h du matin pourrait être en relation avec la sécrétion de mélatonine. En  effet, des perfusions de mélatonine reproduisant des concentrations plasmatiques physiologiques faites en lumière  artificielle suffisamment élevée pour bloquer la sécrétion interne entraînaient une baisse de la température interne.

      B) MELATONINE ET REPRODUCTION

      1) Chez l'animal

    Le rôle de la mélatonine dans la reproduction a été démontré dans de nombreuses espèces de mammifères. La  mélatonine est considérée comme un médiateur essentiel de la reproduction saisonnière dans les espèces  photopériodiques, dans un sens progonadotrophique (sur les hormones gonadotropes) ou antigonadotrophique selon les  espèces. La durée de la sécrétion de mélatonine est allongée à l'automne en même temps que les jours raccourcissent.
    Des récepteurs à la mélatonine ont été localisés sur l'antéhypophyse.

      2) Qu'en est-il dans l'espèce humaine?

    Chez l'homme, des concentrations plasmatiques nocturnes de mélatonine basses ont été observées dans les cas de  pubertés précoces dites idiopathiques, et au contraire des concentrations plasmatiques nocturnes élevées de mélatonine  ont été trouvées dans des cas de retard pubertaire en comparaison avec les valeurs trouvées chez des enfants normaux de
    même âge.
    Chez les enfants normaux, les auteurs ne s'accordent pas pour dire s'il existe ou non une diminution de la sécrétion de  mélatonine corrélée avec la puberté.
    Chez l'homme, les tumeurs de la glande pinéale entraînent soit des pubertés précoces soit des retards pubertaires. Les  tumeurs qui se développent aux dépens des pinéalocytes et qui sécrètent de la mélatonine ou dont le rythme de sécrétion  est altéré entraînent des retards pubertaires. Les tumeurs non parenchymateuses qui détruisent la glande pinéale
    entraînent des pubertés précoces. Il a été décrit dans les aménorrhées hypothalamiques une élévation nocturne de   mélatonine. Il semblerait donc y avoir une relation inverse entre les fonctions pinéales et les fonctions  gonadotrophiques.
    Cependant, le profil de sécrétion de la mélatonine ne change pas au cours du cycle ovarien chez la femme.

    Glande pinéale

    La glande pinéale ou épiphyse est une petite glande endocrineépithalamus du cerveau des vertébrés. Elle sécrète la mélatonine (dérivé de la sérotonine sécrétée elle par les tissus nerveux), et joue par son intermédiaire un rôle central dans la régulation du rythme biologique. Dans l'espèce humaine, l'épiphyse a la forme d'un petit cône (d'environ 8 mm) situé en position médiane en arrière du troisième ventricule, sous les colliculi supérieurs derrière la stria medullaris. 

     

    Références:http://fr.wikipedia.org/wiki/Glande_pin%C3%A9ale

    http://www.healingtherapies.info/Pineal%20Gland.jpg 

    Conclusion

    En ce qui concerne la mélatonine, les études cliniques ont confirmé les propriétés chronobiotiques de la mélatonine observées dans différents modèles animaux. Par contre, toutes les autres indications thérapeutiques évoquées pour la mélatonine, (activité antitumorale, anti-ischémique) nécessitent une confirmation par des études contrôlées.
    La découverte de nouveaux ligands mélatoninergiques sélectifs des différents récepteurs mélatoninergiques devraient permettre au cours des prochaines années de caractériser la fonction physiologique de chacun d'entre eux et de nouvelles indications thérapeutiques comme dans le cas de la sérotonine et des ligands sélectifs de ses sous-types réceptoriels.
     


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